In-dignité Il paraît qu'il faut savoir sortir de sa zone de confort. Le vide de cet espace finit par gentiment m'angoisser. Alors je choisis de prendre enfin un risque. Et de publier ce morceau d'émotion brute écrit il y a déjà quelques mois. Je me baladais dans mes nombreux fichiers sauvegardés sur mon disque dur, puis je suis retombée sur celui-ci. Il m'a frappé. Tant ma vie à changé depuis, et tant son authenticité, et sa violence, m'ont touchées. Je l'ai alors relu avec un œil extérieur au sentiment qu'il évoque et j'ai eu l'envie, de le rendre public. J'ai écris ce texte avec l'écriture automatique, c'est à dire sans m'inquiéter de la forme, du sens des mots ou de leur esthétique, mais juste en laissant le ressentit créer pour moi. J'ai pris la liberté de ne pas le retoucher et de l'offrir dans son état initial, en corrigeant simplement quelques fautes ! J'y aborde la douleur, les questions, et le manque qui peuvent survenir suite à une rupture, ici amoureuse. Il touche aussi pour moi, à la perte de dignité qui peut se produire suite à l'expression de la passion. En espérant qu'il te plaise, à toi, lecteur.rice. Photographie prise rapidement par mes petites mains pendant une promenade ! Elle est très simple, mais à l'image du texte brute et prise sur le vif. Je donnerais volontiers ma place sur terre, mon corps, mon âme, ma mère, mon cœur, mes amis, ma passion, mes choix, mes erreurs, mes peurs, mes larmes, mon rire, et ma gloire : juste pour pouvoir te voir. Te regarder un instant. J'accepterais de m'humilier, de porter ma croix, pour simplement entendre ta voix. J'te jure, je pourrais tout faire, tout voir, tout croire, pour que même tu m’engueule, tu m'insultes, tu me battes. Car au moins, en sentant tes coups, je pourrais enfin avoir ne serait-ce qu'un échange avec toi. J'aimerais être le lit sur lequel tu couches avec ces femmes que je hais. J'aimerais, oui, j'adorerais être la table sur laquelle tu poses tes clés en rentrant chez toi. Et même, s'il le faut la cuvette de tes toilettes, pour avoir un contact avec ta peau. Mange-moi, dévore-moi, tue-moi, méprise -moi, mais surtout, par pitié, ne m’oublies pas.
Je n'y arrive pas, j'ai pourtant bien essayé, je ne peux pas te perdre. Chaque sommeil rime avec un énième rêve où tu me fuis, j'ai même essayé de tuer ton image la nuit dernière. Je ne sais que te voir, embrasser, rire avec un harem que ma mortelle jalousie t'a merveilleusement bien inventée. Mon cerveau brûle et mon cœur n'arrête pas te penser. Mon plus grand vœux serait que tu dégages. Que tu partes de toutes mes cellules, tu es emprisonné dans un amour qui ne rime plus à rien. Moi qui suit si expressive, je ne réussis même plus à te pleurer. Au moins tu pourrais partir, avec toutes ces larmes.
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Lettre à moi-même, joie d'un soir Inondée sous un tas immense de carnets, j'écoute certains de mes proches qui me conseillent sagement de partager leur contenu. Pour également combattre mon perfectionnisme aigu qui me force à rechercher les formes les plus parfaites avant de les partager : je crée cette catégorie qui se norme "note de carnet". Je pourrais sous ce titre publier de temps à autres des écrits beaucoup plus simples en fouillant les pages noircies qui m'entourent. J'espère sincèrement que ces écrits plus légers vous plairont également. Je parlerai aussi avec plaisir de l'écriture automatique (plus ou moins retravaillée ensuite), qui est une technique que j'utilise très souvent pour donner naissance à ces pensées furtives. L'œuvre est réalisée par la très talentueuse Emyshpère, je vous invite à retrouver ses créations sur son instagram shapes_of_arts Je m'écris à moi-même : ai-je raison ? Ai-je tord ? Suis-je obligée de tout remettre en question ? Comment écouter mon propre cœur ? Quelle décision prendre ? Qu'est-ce qui est bon ? Qui ne l'est pas ? Cela faisait si longtemps que je ne m'étais pas sentie bien. Je sens dans ma poitrine, mon cœur qui grandit. J'ai si peur, ce soir, de ne pas garder au creux de moi ce bonheur timide et éphémère. Je connais ce diaphragme qui est dérangé de ressentir cette allégresse qui semble aussi floue qu'un ancien souvenir. Je devine sans les libérer, au bord de mes paupières, des larmes de soulagement. L'esprit malade me dicte si souvent ses désirs inconscients. Une simple joie a la même texture que le dos d'une amie que tu n'as pas serré contre ton torse depuis des décennies. Je retiens faiblement mes poumons pour qu'ils ne respirent pas trop. Je contiens encore avec fougue dans mon ventre ces instants de joie. Je rêverais de célébrer, de laisser mes bras flotter contre l'air chaud. Mais je ne veux pas te perdre. Je tiens beaucoup trop à toi. Comment est-ce possible que la joie devienne une inconnue ? Je suis ce soir, comme noyée dans une instable sensation d'étrangeté. Je pourrais croire que dans mon sang coule la plus pure MDMA, comme alors mes yeux se posent sur chaque détail de mon environnement avec curiosité. Je regarde le chat, se lever brusquement, courir à la fenêtre, et regarder les yeux affamés les hirondelles qui volettent en cercle. Je vois cet animal se mouvoir pourtant chaque jour. Aujourd'hui, je l'aperçoit comme si c'était la première fois. Je vois son pelage, avec sa réelle couleur. Je vois ses muscles se crisper lorsqu'elle doit sauter sur la table. Je saisi ses pupilles s'ouvrir et se refermer lorsqu'elle aperçoit un mouvement d'ailes qui l'agace contre la vitre. Même la chaleur sèche du tabac, devenu écœurante, a un autre goût. Image par Abby Anastasia Green, du blog Jesaispaslire Enfant silencieuse et curieuse, je jouais aux poupées en solitaire. Née au creux de cette famille que seule a constitué cette mère qui m’a sagement transmise des valeurs humaines infaillibles. Je grandis en place d’une enfant unique à l’imagination débordante. Frères et sœurs sont alors les amis qui au fil du temps et des années m’accompagnent dans mon caractère imprévisible. Gamine, je fais alors la rencontre d’un objet très curieux que ma petite maman me tend les yeux pleins d’émotions. Cet objet connait un si doux touché, et son odeur déjà m’emplit d’un sentiment de plénitude tout particulier. À l’époque, du haut de mes dix ans j’ouvre ce trésor, et mes yeux suivent très rapidement un tout curieux et étrange voyage. Je porte à mon cœur bien trop sensible, un livre, j’ai entre mes mains Le Journal d’Anne Frank. C’est tout premièrement l’histoire, puis cette suite de mots qui me délivre leur sens. Je suis émue, touchée, marquée à tout jamais par cette œuvre. Je ne peux m’empêcher au sein de cette enfance baignée dans mon esprit sans frontière, coucher quelques mots puérils sur des feuilles à petits carreaux qui finissent très vite par s’entasser. J’écris alors ma première grande histoire, gorgée d’une niaiserie et emprise d’une douce naïveté, je ne sais jamais lui trouver une fin à la hauteur de mes désirs. Je comprends aujourd’hui qu’à l’image de mon amour sauvage pour les mots, cette histoire ne pourra jamais se finir. |
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