Image par Abby Anastasia Green, du blog Jesaispaslire Enfant silencieuse et curieuse, je jouais aux poupées en solitaire. Née au creux de cette famille que seule a constitué cette mère qui m’a sagement transmise des valeurs humaines infaillibles. Je grandis en place d’une enfant unique à l’imagination débordante. Frères et sœurs sont alors les amis qui au fil du temps et des années m’accompagnent dans mon caractère imprévisible. Gamine, je fais alors la rencontre d’un objet très curieux que ma petite maman me tend les yeux pleins d’émotions. Cet objet connait un si doux touché, et son odeur déjà m’emplit d’un sentiment de plénitude tout particulier. À l’époque, du haut de mes dix ans j’ouvre ce trésor, et mes yeux suivent très rapidement un tout curieux et étrange voyage. Je porte à mon cœur bien trop sensible, un livre, j’ai entre mes mains Le Journal d’Anne Frank. C’est tout premièrement l’histoire, puis cette suite de mots qui me délivre leur sens. Je suis émue, touchée, marquée à tout jamais par cette œuvre. Je ne peux m’empêcher au sein de cette enfance baignée dans mon esprit sans frontière, coucher quelques mots puérils sur des feuilles à petits carreaux qui finissent très vite par s’entasser. J’écris alors ma première grande histoire, gorgée d’une niaiserie et emprise d’une douce naïveté, je ne sais jamais lui trouver une fin à la hauteur de mes désirs. Je comprends aujourd’hui qu’à l’image de mon amour sauvage pour les mots, cette histoire ne pourra jamais se finir. L’adolescente que je deviens tombe dans la saga bien réputée que nous a offerte J.K. Rowling, et s’abreuve chaque jour d’un rap plus ou moins travaillé. La jeune fille en grandissant découvre des artistes comme Damien Saez, Noir désir, Brel, Lucio Bukowski, Ben Mazué pour n’en citer que certains. Passionnée de musique j’entre sérieusement dans le monde de l’art en atteignant un lycée où concerts, peintures, et pièces de théâtre orchestrent une partition des plus débordante et inspirante. Je m’entoure pour toujours d’artistes, de créateurs, de caractères tout aussi imprévisibles que le mien. Il est alors l’heure incontrôlable de quitter mon précieux nid, et ma région de naissance. Je choisie pour cette grande aventure de me perdre dans la chaleur des habitants de notre joli nord. Lille m’ouvre grand ses bras. Je continue une route débridée choisissant la passion pour vie en l’image de la scène et du théâtre. J’aime d’un amour éternel les planches sous nos pieds, j’aime que mon corps puissent devenir l’espace d’un instant un instrument où la musique de mots aux rythmes saisissant peut librement raisonner. La jeune femme naquit alors. Je prends à l’orée de mes 21 ans une grande décision. Je veux devenir créatrice. L’art est le seul espace où les être humains s’écoutent, se soutiennent, s’entraident et demeurent libres d’être eux mêmes. Je suis face à mes étagères remplies de nombreux carnets eux mêmes noircis de tant de mots, d’idées. Le désir prend forme : je dois enfin terminer un projet. Quelle meilleure réponse puis-je offrir à ce désir qu’un espace entier pour y prendre place ? Bienvenue. Écrit le 24/05/2019 à minuit,
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