Image par Abby Anastasia Green, du blog Jesaispaslire Enfant silencieuse et curieuse, je jouais aux poupées en solitaire. Née au creux de cette famille que seule a constitué cette mère qui m’a sagement transmise des valeurs humaines infaillibles. Je grandis en place d’une enfant unique à l’imagination débordante. Frères et sœurs sont alors les amis qui au fil du temps et des années m’accompagnent dans mon caractère imprévisible. Gamine, je fais alors la rencontre d’un objet très curieux que ma petite maman me tend les yeux pleins d’émotions. Cet objet connait un si doux touché, et son odeur déjà m’emplit d’un sentiment de plénitude tout particulier. À l’époque, du haut de mes dix ans j’ouvre ce trésor, et mes yeux suivent très rapidement un tout curieux et étrange voyage. Je porte à mon cœur bien trop sensible, un livre, j’ai entre mes mains Le Journal d’Anne Frank. C’est tout premièrement l’histoire, puis cette suite de mots qui me délivre leur sens. Je suis émue, touchée, marquée à tout jamais par cette œuvre. Je ne peux m’empêcher au sein de cette enfance baignée dans mon esprit sans frontière, coucher quelques mots puérils sur des feuilles à petits carreaux qui finissent très vite par s’entasser. J’écris alors ma première grande histoire, gorgée d’une niaiserie et emprise d’une douce naïveté, je ne sais jamais lui trouver une fin à la hauteur de mes désirs. Je comprends aujourd’hui qu’à l’image de mon amour sauvage pour les mots, cette histoire ne pourra jamais se finir.
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